Le Café Littéraire luxovien / Les Petites fugues 2018  
 
 

 

Rencontre avec Fabienne Jacob

 

Fabienne Jacob à Luxeuil - Photo: Bernadette Larrière
Fabienne Jacob à Luxeuil
Photo Bernadette Larrière

Le Café Littéraire luxovien
recevait
Fabienne Jacob
le 22 novembre 2018 
pour une Lecture-rencontre,
à 17 h 30 à /et en partenariat avec la Bibliothèque Municipale de Luxeuil-les-Bains et
l'Agence Livre et Lecture de Bourgogne-Franche-Comté,  dans le cadre des Petites fugues, festival itinérant de littérature contemporaine.

par Marie-Françoise :

      Fabienne Jacob se révéla d'emblée chaleureuse, amène et souriante aux lecteurs qui faisaient salle comble à l'occasion de ces dernières Petites fugues.

Elle lut avec aisance, générosité et gentillesse de nombreux passages de ses ouvrages illustrant ses thèmes de prédilection : le corps, la sensation, l'enfance et l'origine, en tenant le public sous son charme. 

Fabienne Jacob à Luxeuil - Photo: Bernadette Larrière
Fabienne Jacob à Luxeuil
Photo Bernadette Larrière

Au cours de ses propos elle s'attarda davantage sur le contexte d'après guerre (elle est née en 1959) dans lequel elle grandit jusqu'à ses dix sept ans. Dans un village mosellan non loin de la frontière allemande où l'on parlait le plattdeutsch (l'allemand de Charlemagne), qui fut donc sa langue maternelle. Son ascendance ayant été tantôt allemande tantôt française au gré des guerres et des annexions de l'Histoire.

Une langue dont on avait honte déclare-t-elle, une langue qui faisait être mal vu des "français de l'intérieur"... qui traitaient de Boche, de collabo... ceux qui la parlaient.

Le français, c'est à l'école que, petite, Fabienne Jacob l'apprit dès les classes maternelles. Elle fut immédiatement sous le charme de cette langue qu'elle trouvait si belle, si harmonieuse, si lisse... Puis elle quitta son village pour suivre ses études. Elle cachait qu'elle savait le platt... et peu à peu finit par ne plus penser qu'en français. Même si, comme elle l'écrit dans Mon âge : « la langue maternelle, aucune ne peut la surpasser pour dire la sensation, elle jaillit du corps. C'est celle où s'abreuve la vie intérieure.»

Aussi, lorsque des décennies plus tard, elle se consacre à l'écriture, ne cesse-t-elle de revenir sur ses origines les évoquant de livre en livre. La langue et le sens des mots, la nature de sa Lorraine natale dont elle se sent proche, les personnes aimées aujourd'hui disparues, manière de les faire vivre encore par ses écrits, espère-t-elle... 

Pourtant pas de pathos chez cet auteur dont le dernier ouvrage Un homme aborde une femme, paru aux éditions Buchet-Chastel en août 2018, se termine par cette devise empruntée tant à Bach qu'à Giono : «Que ma joie demeure». Joie qui se lit sur le visage de Fabienne et qu'elle transmet dès le premier regard.

Fabienne Jacob à Luxeuil - Photo: Marie-Françoise Godey

Fabienne Jacob (à gauche) dédicace à Luxeuil
au côté d''Anne Buisson responsable de la Bibliothèque- Photo M-F G

 

Fabienne Jacob à Luxeuil - Photo: Marie-Françoise Godey

Fabienne Jacob (à droite) échange avec le public à Luxeuil - Photo M-F G

 

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