Le Café Littéraire luxovien / Les Petites fugues 2006

 

Sur le thème : Passé, présent, futur, mémoire, entre destinée et projets.

 

 



 

Rencontre avec Jeanne Benameur

 

Photo: Alain Jean-André
Jeanne Benameur et Martine Mouhot à Champagney
Photo: Alain Jean-André

La médiathèque de Champagney
recevait l'auteur Jeanne Benameur 
pour une rencontre 
précédée d'une lecture de texte 
par
les comédiens 
Sylvie Malissard et Philippe Coulon 
le 23 novembre 2003 à 18h30,
avec l'aide du CRLFC,
dans le cadre du Festival itinérant : 
Petites fugues 
en littérature contemporaine.  

        

Photo: Alain Jean-André
Sylvie Malissard et Philippe Coulon

 

Rencontres avec Guy Goffette

Le Café Littéraire luxovien
recevait le poète et écrivain
Guy Goffette

le 20 novembre 2006 à 20 h.
pour une Lecture-rencontre,
à la Bibliothèque Municipale
de Luxeuil-les-Bains,
avec l'aide du CRLFC,  dans le cadre des Petites fugues en littérature contemporaine.

Guy Goffette à Luxeuil©Alain Jean-André
M-F.G et Guy Goffette à Luxeuil
Photos : Alain Jean-André

par Adéla :

      Époustouflante prestation de Guy Goffette, poète et écrivain vivant actuellement à Paris où il travaille aux éditions Gallimard, venu lundi soir à la bibliothèque municipale de Luxeuil à l'invitation des membres du "Café littéraire luxovien" (activité du CLEC : 3 rue du colonel Thiénault 70300 Luxeuil) pour une réunion hors les murs dans le cadre du Festival de littérature itinérante contemporaine : Les petites fugues.

      Le public des lecteurs s'était déplacé en nombre pour découvrir un poète bien vivant, l'écouter et échanger dans le hall comble de la bibliothèque municipale où, les chaises en nombre insuffisant, qui s'asseyait sur l'appui de fenêtre, qui sur les marches d'escalier, qui restait debout pour mieux savourer, en même temps que ses lectures de poèmes et d'extraits de romans, ses propos intarissables, ses attitudes, sa gestuelle et ses mimiques très expressives. L'on découvrait en effet, en même temps qu'un poète et écrivain, un homme au caractère bien trempé, un comédien au regard très clair, à la voix forte et assurée, un rien voilée par l'usage du tabac, ce qui ajoutait au charme qu'il ne manqua pas de produire sur le public très attentif. Et si, d'origine ouvrière qu'il ne renie pas et né aux limites de la Lorraine belge, il est homme de "lisière" et écrit n'être "ni dedans, ni dehors", on lui découvrait des opinions bien arrêtées. Et une volonté d'allégresse, faisant passer avec passion lecteurs et auditeurs du pathétique (lorsqu'il évoquait l'alcoolisme et la violence de Verlaine par exemple) à l'ironie, au rire et à la joie. Car si, pour lui, écrire c'est vivre, il ne vit pas que pour écrire, et ne dédaigne nullement les plaisirs de la vie. Lisant avec émotion ces quelques vers : "Mais on est sourd aux signes d'allégresse quand on baigne sans arrêt dans l'amère illusion que tout est là entre les lignes du papier : la vérité vraie et la vivante vie."

      Aussi, lorsqu'il fallut bien s'arrêter de parler, c'est un public conquis qui s'est précipité pour acheter ses livres, sûr d'y retrouver sa capacité d'émotion, sa force vive, son entrain et son humour. L'auteur Guy Goffette les leur dédicaça longuement et tout aussi passionnément, s'attachant à personnaliser pour chacun les quelques mots écrits sur la page de titre. Au grand dam des responsables de la bibliothèque qui déjà éteignaient les lumières, enfilaient leur manteau... Il est vrai que la soirée fut longue, mais pas pour les membres du Café littéraire et ses invités venus, pour certains, de loin, et qui auraient bien passé toute la nuit en compagnie de l'auteur.

 

    Guy Goffette à Luxeuil©Alain Jean-André  Guy Goffette à Luxeuil©Alain Jean-André  Guy Goffette à Luxeuil©Alain Jean-André

 

 

Les élèves du Lycée professionnel Beauregard de Luxeuil-les-Bains
recevaient Guy Goffette
le 20 novembre 2006 
à l'occasion du Festival de littérature itinérant : LesPetites fugues 
organisé par le CRLFC.  

 

Guy Goffette à Luxeuil©Alain Jean-André

  

Rencontre avec Ivan Farron 

 

Ivan Farron à Faucogney©Marie-Françoise Godey
Ivan Farron
Photo Marie-Françoise Godey

L'association "Carte Blanche" 
recevait  l'auteur suisse Ivan Farron 
le 16 novembre 2005 à 20h30 à la Salle Culturelle de Faucogney-et-la-Mer,
avec l'aide du CRLFC, dans le cadre du Festival itinérant: Les
Petites fugues en littérature contemporaine.

 

par Marie-Françoise :

      On était bien ce jeudi soir dans le thème retenu cette année pour les "petites fugues" puisque le héros de Les Déménagements inopportuns (troisième ouvrage d'Ivan Farron, publié aux éditions Zoé en 2006) dont l'auteur nous a fait une large lecture, vit au "conditionnel". De sorte que s'il y a dans ce livre des amorces romanesques, le livre ne l'est pas, est anti-romanesque.
      Le narrateur héros en effet n'aime pas le futur simple, évite l'affrontement du réel, et préfère aller vivre à l'hôtel plutôt que de regagner son propre appartement conjugal, dans lequel il ne revient qu'en catimini, quand son épouse en est absente. Il ne part donc pas (comme pourtant l'avait fait son compatriote Blaise Cendrars, ou Paul Nizon évoqué à mots voilés dans le livre). Il est ainsi touriste dans sa propre ville, ce qui lui permet de ne pas trop s'engager, d'y  être étranger, et d'une certaine manière de se protéger.  Il rêve d'ailleurs tout en étant ici. Et s'il imagine de se clochardiser dans un moment de déprime, il ne le fera pas, par lâcheté, confie l'auteur questionné sur ce "conditionnel" employé. 
      Est-ce là un trait propre aux Suisses ?
      Un livre où le narrateur détaille les itinéraires empruntés par son héros pour errer dans Paris et Zurich, propices au vagabondage de son imagination dans le temps. Il évoque des peintres, des écrivains, cite Nabokov, parti et qui a même changé de langue... Mais le grand écrivain qu'admire Ivan Farron et dont il se sent proche est  Sebald, lequel est parti d'Allemagne, volontairement, alors qu'il aurait pu rester, Sebald qui a gardé sa langue allemande pour écrire. Une langue que manie bien Ivan Farron, né à Bâle et trilingue, mais pas suffisamment, confie-t-il, pour écrire un livre littéraire. Il écrit en français. Quant à Pierre Michon, au sujet duquel il a publié un essai universitaire en 2004, Ivan Farron avoue s'en sentir à la fois proche et éloigné. 
      Pour clore, l'auteur nous a lu de sa voix toujours aussi appliquée, un bref extrait de Un après-midi avec Wackernagel. Dans ce livre le narrateur doit accueillir un ami sortant d'hôpital psychiatrique... C'est ce livre qui l'a imposé dans le paysage littéraire romand en 1996.

 

 

 

 

Rencontre avec Régine Detambel

La bibliothèque de 
Fontaine lès Luxeuil 
recevait  l'auteur Régine Detambel 
le 15 novembre 2005 à 18h30
avec l'aide du CRLFC, dans le cadre du Festival itinérant des
Petites fugues en littérature contemporaine.

Régine Detambel à Fontaine les Luxeuil©Marie-Françoise Godey
Régine Detambel et Géraldine Faivre
Photo : Marie-Françoise Godey

 

 

 

 

 

 

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