Le Café Littéraire luxovien / Petites fugues 2007  


Sur le thème : Perdre son temps........ perdre le fil...

 

 

 

 

 

 

Rencontre avec Cathie Barreau

Le Café Littéraire luxovien
recevait l'écrivain
Cathie barreau

le 12 novembre 2007 à 20 h.
pour une Lecture-rencontre,
à la Bibliothèque Municipale
de Luxeuil-les-Bains,
avec l'aide du CRLFC,  
dans le cadre des Petites fugues
littérature itinérante en Franche-Comté.

Cathie barreau à Luxeuil - Photo : Marylène B
Cathie Barreau à Luxeuil - Photo: Marylène B.

 

par Marie :

      "Tout le monde peut écrire, pour cela il faut trois choses : l'expérience de la vie, des autres et du monde, le matériau langage qui s'apprend, et le désir." Telle est la conception de Cathie Barreau, formatrice de formateurs à l'animation d'ateliers d'écriture à l'Université de Rennes. 

Cathie Barreau à luxeuil - Photo: Marylène B
Cathie Barreau à Luxeuil - Photo: Marylène B.

     Elle-même écrit depuis l'âge de dix ans, "et cela n'a jamais cessé. Je ne le fais pas par besoin poétique qui serait romantique, ni comme une obligation ressentie, cela fait partie des activités de ma vie", dit tout simplement cet auteur authentique et discret, "Je suis engagée dans l'écriture jusqu'à la fin de ma vie dans doute. Ce, même si s'arrête l'édition". Car si Cathie Barreau a beaucoup de textes qui dorment dans ses tiroirs, ou ont été publiés en revue, elle n'a que peu publié de livres, ne vit pas de sa plume. "J'aime la lenteur" ajoute-t-elle, sûre de ses textes, qu'elle ne donne à la publication que mûrs, parfaitement travaillés et aboutis. Cathie Barreau les présentait, en lisait des extraits, en débattait, et modestement confiait : "Je ne sais pas ce que j'écris, c'est les lecteurs qui me le disent." Ecrits dans un style tout en images et sensations, ses livres, loin d'être amers et nostalgiques, sont un moment de délectation pour le lecteur. Cathie Barreau mène ses personnages, que ce soit la narratrice de Trois jardins ou ses ancêtres, humbles, malheureux, humiliés et pauvres de Visites aux Vivants, du chagrin et de la douleur à la guérison, à "l'apaisement et la consolation". "La vieillesse est un thème qui me réjouit beaucoup, on est tous les âges que l'on a traversé, sans être figé. À certains moments, j'ai encore treize ans" confie encore cette jeune quinquagénaire. Thème qui fera l'objet d'un prochain livre, Cathie Barreau y pense sérieusement, sur lequel on peut dores et déjà lire sur Internet, un texte qui l'aborde : Châtaignes sur feu de pages.

      Bref, la petite trentaine de personnes qui avait bravé le premier grésil de novembre, passa une bien belle soirée avec Cathie Barreau venue de sa Vendée natale à leur rencontre à occasion des Petites fugues. Ils découvrirent une personne fine et sensible, aux mains diaphanes, attentive et attachée à répondre au plus juste à leurs nombreuses questions. Discrète et presque effacée une fois sa prestation achevée, —ou recrue de fatigue parce qu'ayant trop donné?—, elle s'enchantait de découvrir les gens, la nourriture, les paysages de Franche-Comté dont elle veut s'imprégner durant les quelques jours que dureront ces Petites fugues, ayant même commencé à prendre des notes sur un livret tout blanc : Carnet de Franche-Comté

 Cathie Barreau à Luxeuil - photo Maylène B.
Cathie Barreau et Pascaline Mangin à Luxeuil - Photo: Marylène B.

 

 

 

Rencontre avec Philippe Claudel

 

Philippe Claudel à Pusey © Marie-Françoise Godey
Philippe Claudel et Geneviève Cusey à Pusey - Photo : M-F.G

La bibliothèque de Pusey recevait l'écrivain Philippe Claudel 
pour une Lecture-rencontre le 23 novembre 2007 à 20h30,
avec l'aide du CRLFC, dans le cadre du Festival itinérant : 
Petites fugues en littérature contemporaine.

 

 

          Philippe Claudel à Pusey  © Marie-Françoise Godey
          Philippe Claudel à Pusey- Photo : M-F.G

par Marie-Françoise :

      Il y avait foule à cette rencontre littéraire avec Philippe Claudel. Notoriété oblige. Je lui ai dit que j'avais lu les trois livres de ce que l'on qualifie de "trilogie sur la guerre et la mémoire", mais que c'était ce livre-là que je lui demandais de bien vouloir dédicacer en lui présentant le tout petit ouvrage réédité en livre de poche illustré d'un de ses dessins: "La petite fille de Monsieur Linh". J'ai bafouillé que je l'avais beaucoup aimé, à cause du rapport d'amitié et de la façon dont il était né entre les deux hommes, le vieux monsieur et l'autre… 

      Il m'a remerciée, m'a demandé mon prénom, l'a inscrit ainsi que quatre petits mots, dont il use sans doute pour dédicacer ce roman-là. Puis a signé, sans indiquer de date ni de lieu. D'autres personnes, trop, attendaient elles aussi leurs dédicaces et il était bien tard après sa prestation où généreusement il avait écouté avec patience lire de ses textes, lu lui-même à haute voix avec son intonation et son souffle, répondu à toutes les questions, montré son humanité et son humour, lui dont les sujets des livres sont si graves, proches des gens de peu, des exclus… Il m'a ensuite tendu le livre, m'a regardée de ses yeux insistants, comme ceux, un peu gros, d'un chien sage qui doit rester à la niche, tandis que je m'éloignais. Comme pour montrer qu'il était quelque peu désolé de ce manque de temps et d'intimité pour échanger quelques paroles, écrire une dédicace plus personnelle peut-être. Mais il n'y avait rien à dire en vertu du "lien magique auteur-lecteur" noué au fil des pages et puis, Philippe Claudel  avait dit précédemment que "les livres sont des miroirs que l'on tend aux autres et à soi-même". Nous savions beaucoup l'un de l'autre par le choix de ce livre, et ce regard, il m'a semblé, voulait me le montrer.

 

 

Autres rencontres

 

Accueil   /   Calendrier / Auteurs   Expositions  / Florilèges  / A propos / Lectures / Goûterlivres / Entretiens / Sorties