En
        Italie, voilà plus de cinq cents ans, Léonard de Vinci, qui était
        aussi peintre et sculpteur, a essayé pendant toute sa vie, de fabriquer
        des machines volantes.
        
          
            
              |  Dessin de Quentin, Octobre 2004
 |  | Léonard
        étudie le vol des oiseaux, il examine les ailes d'oiseaux et s'ingénie
        à concevoir des mécanismes qui copient leurs battement d'ailes. Il commence à construire une ossature de bois pareille à celle d'une
        aile. Sur l'aile, il tend une toile doublée de soie et d'un solide
        filet de pêche pour que l'aile ne se déchire pas.
 Une nuit, de la terrasse de sa maison il essaie les ailes qu'il a
        construite. Pourtant il n'arrive pas à voler.
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        Il s'en
        va seul dans la montagne. Il entre dans une grotte fraîche, pleine
        d'ombres. Il aperçoit, accrochée par ses griffes, les ailes
        entrouvertes, une chauve-souris. Il examine les ailes : une peau fine
        tendue entre des doigts très longs, sans plumes. Léonard fabrique
        quatre ailes géantes comme celles de la chauve-souris, qui battent
        toutes à la fois.
        Il se rend au bord d'un lac. Un vent d'orage soulève les flots. Léonard
        porte une ceinture de ballons gonflés d'air. Il s'élance quand il sent
        le vent grandir. Les grandes ailes, au dessus de lui vont battre, et il
        s'élève au-dessus des flots. Mais retombe et se retrouve assis sur
        l'eau, flottant grâce à sa ceinture de ballons.
        Il cherche pourquoi les ailes l'ont abandonné…
        Plusieurs
        années après, Léonard voudrait toujours voler. Pour que la machine
        parte du sol il lui met de grandes pattes comme celles des hérons. Pour
        que la machine parte, il lui faut un moteur. Léonard invente une hélice
        pareille à celle de l'hélicoptère.
        Léonard essaie de partir d'une colline sans arbres. Il emporte, en cas
        d'accident, un parachute carré qu'il a inventé. Un parachute en toile
        blanche.
        Et l'on peut lire ce qu'il a écrit dans ses cahiers ce printemps-là :
        " Pour la première fois, le grand oiseau prendra son vol. "
        Et il partit ce grand oiseau qui battait des ailes. Il s'envola dans le
        soleil du matin au-dessus de la ville de Florence en Italie. Tous les
        habitants le regardaient s'élever dans les airs. Tous l'ont vu prendre
        son vol.
        Pourtant
        ses recherches sont restées méconnues jusqu'à la fin du dix neuvième
        siècle, de sorte qu'elles n'eurent guère d'influence sur les débuts
        de l'aviation.